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L’abbé Mugnier, le confesseur du Tout-Paris, fin

Suite de la chronique sur le livre , L’abbé Mugnier, le confesseur du Tout-Paris

« Je ne confesse pas, j’absous ! » La théologie morale de l’abbé se porte jusqu’à l’extrême du meinier.JPGpossible, cherchant la moindre bribe de foi ou de repentir. (Que voulez-vous, dira-t-il à la mort de la comtesse de Noailles : elle m’a dit des choses si belles que j’ai risqué l’absolution…)  Julien Green rapporte par deux fois, dans son journal, le mot si souvent repris : L’Enfer existe, mais il est vide. Dans un autre passage du même journal, cette répartie, plus amusante, et sans doute plus juste ; Mugnier cite Claudel lui disant : « Moi, l’abbé, j’ajouterais des fagots à l’Enfer, si j’étais Dieu ! – Montrant par là, concluait l’abbé, à quel point il était éloigné de l’être ! »  

Mais peut-on s’intéresser encore à l’abbé Mugnier ? Le contexte, ecclésial, littéraire, mondain, dans lequel il a vécu a disparu et nous semble aussi lointain que les salons du Grand Siècle. L’Église, en dépit de quelques efforts louables, est toujours à des années-lumière des mouvements artistiques et littéraires. Les chanoines faiseurs de bons mots (Mugnier était chanoine !) ne subsistent que par exception, et l’abbé, selon le mot de la fin cité par son biographe, reste plus admirable qu’imitable, mirandum, non imitandum. Reste un homme aux prises avec les grandeurs et les petitesses de son temps, dont la capacité d’enthousiasme devrait nous réconforter sur le nôtre.

 

Ghislain de DIESBACH, L’abbé Mugnier, le confesseur du Tout-Paris, Perrin, 340 p., 21,50 €

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