Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Avis sur le livre : ‘Le Corps ne le sait pas encore – Mémoires cellulaires : Chemin de conscience’

    memoires cellulaires.jpgA l’origine de toute maladie ou problème de santé, il y a un choc physique ou psychique où l’individu s’est trouvé pris au dépourvu : il ne peut résoudre consciemment son problème, tourne en rond dans sa tête, entre dans une phase de stress de plus en plus importante. Son cerveau va gérer à sa place la situation, en puisant dans la banque de données des programmes de survie, la meilleure solution.

    Par exemple vous traversez la route sans regarder, soudain un bus surgit devant vous. Consciemment vous n’avez pas le temps de faire quoi que ce soit. En revanche, votre cerveau analyse la situation et envoie des milliers d’informations aux muscles et nerfs pour vous extraire de cette situation. Suivant le ressenti de ce choc, une certaine zone du cerveau (foyer de Hamer) va être disjonctée et déclencher dans l’organe correspondant une réaction biologique.

    Comment ces chocs sont ils mémorisés ?

    Au même moment, notre cerveau mémorise dans nos cellules tous les paramètres extérieurs du choc :température, odeur, date, couleur… Aussi, il se peut qu’à chaque fois que la personne revit une situation similaire, immédiatement son cerveau va re-déclencher cette même réaction biologique.

    ‘Le Corps ne le sait pas encore – Mémoires cellulaires : Chemin de conscience’ Myriam Brousse

  • Chronique du livre : Les sorcières, fiancées de Satan, de Jean-Michel Sallmann - fin

    sorcières.JPGIl faudra attendre le XVIIe siècle, alors que certains procès défraient encore la chronique, pour que des voix s’élèvent et proposent des explications nouvelles de la sorcellerie. Parmi ces voix, des membres du clergé et des médecins qui posent sans en avoir toujours conscience le problème de la femme dans la société chrétienne. Du point de vue théologique, la femme est marquée par le péché originel et reste l’agent du Diable. Mais l’on voit grâce à ces témoignages que c’est aussi son corps qui inquiète : la méconnaissance de sa physiologie laisse libre cours à toutes les extravagances de l’imagination.

    A la fin de cet ouvrage dont l’iconographie est très réussie - y figurent des peintures de Baldung ou de Bosch mais aussi des gravures et des enluminures saisissantes - se trouvent des documents extrêmement stimulants et prompts à approfondir notre réflexion sur le sujet. Ils concernent tant la vision romantique de la sorcellerie (on y trouve des textes de Michelet aujourd’hui désuets - la sorcière est une femme révoltée contre la société qui l’opprimait, idée que plus aucun historien ne peut plus faire sienne - mais dont la force littéraire demeure intacte), des textes sur l’affaire de Loudun, sur les sorcières contemporaines, sur la sorcellerie dans d’autres cultures mais aussi des recettes traditionnelles destinées à se prémunir, comme celle qui doit empêcher les différends et les divorces : " Pour empêcher le différend et le divorce entre un homme et une femme, il faut prendre deux cœurs de caille, un de mâle et l’autre de femelle, et faire porter celui du mâle à l’homme et celui de la femelle à la femme. Tandis qu’ils le porteront, bien loin avant d’avoir des différends entre eux, ils s’aimeront si tendrement que personne ne pourra les faire haïr l’un de l’autre, pas même avec des enchantements ou des sortilèges ". Convaincus ?

     

    Jean-Michel Sallmann, Les sorcières, fiancées de Satan, Gallimard Découvertes, 1989, 192 p.